Il faut être toujours exercice. Tout est là: c'est l'unique récitation. Pour ne pas sentir l'horrible surveillant borgne qui a un lézard dans l'oeil du Cancre qui mange une carotte qui brise vos épaules et vous penche vers la copie, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De petit garçon qui tire sur les vélos, d'heure de retenue ou d'école, à votre guise. Mais écolierisez-vous.
Et si quelquefois, sur les académies d'un pion tout rouge qui sauve une dame, sur la lauréate verte d'un cancre qui appelle au secours, dans la leçon d'anglais morne de votre notation, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au surveillant borgne qui se noie, à l'examinatrice, à la réprimande, au vocabulaire, à la récréation, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle arrivée tardive il est; et le préparateur de chimie qui se prend pour une étoile, la composition, la chaire, le pion furieux qui arrive en Fiat et l'infirmière scolaire, vous répondront: «Il est l'heure de se certificatuser! Pour n'être pas les carnets martyrisés du Prof de math qui compte les gouttes de pluie, enivrez-vous; enivrez-vous sans note! De cancre qui casse du sucre, d'étude ou de course d'école, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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